mardi 20 mai 2008

Bilan de la saison 2007/2008 : les nouveautés (I)

Avant de faire le bilan des nouveautés de la saison 2007/2008, je tiens à rappeler l'impact qu'à pu avoir la grève des scénaristes sur la plupart de ces shows. Rares sont ceux ayant obtenu une saison complète ou ayant eu la chance de revenir après la fin du conflit afin de conclure les diverses intrigues laissées en suspens. Etant donné qu'une série doit s'apprécier sur la longueur, il est clair que les avis émis sont, dans une certaine mesure, tronqués.


Pushing Daisies était la nouveauté que j'attendais avec le plus d'impatience. Le pilote m'avait emballé. Malheureusement, je dois avouer que je suis un poil moins enthousiaste au sujet des huit autres épisodes composants cette 1ère saison. Certains m'ont beaucoup plu. D'autres, un peu moins. Il y a trois grands reproches que je fais à Pushing Daisies :

- Le coté répétitif de certains épisodes. L'aspect "looner" (épisodes indépendants avec 1 enquête chaque semaine) ne convient pas à Pushing Daisies. J'aurais préféré qu'on se concentre un peu plus sur les personnages, la mythologie de la série et qu'on développe des arcs narratifs sur plusieurs épisodes. Toutefois, je suis bien conscient qu'avec la grève la série n'a pas eu le temps d'explorer l'originalité de son univers et de ses personnages.

- Les dialogues, constitués de phrases très longues débitées à la vitesse de la lumière. Parfois, c'est drôle. Mais la plupart du temps, c'est insupportable. Surtout si l'on regarde la série avec des sous-titres.

- J'ai été surpris par le fait que j'ai rapidement été agacé par le couple vedette : Ned et Chuck. Leur storyline n'avance pas et leurs intrigues sont d'un prévisible ! Je leur préfère (et de loin !) le personnage d'Olive qui est beaucoup plus drôle et plus fun.

Bilan : une série qui m'a un peu déçu. Cependant, j'attends d'elle qu'elle rectifie le tir à la rentrée et qu'elle passe du statut de série sympa à celui de série géniale.




La chaîne câblée AMC avait surpris tout le monde en proposant, l'été dernier, le très bon Mad Men. En janvier dernier, la chaîne a récidivé avec l'excellent Breaking Bad. La série est portée par un excellent casting et un Bryan Cranston en pleine forme. Malgré la gravité des thèmes abordés (cancer, drogue, mort,...), on se surprend à rire plusieurs fois par épisode.

La série a été renouvelée pour une seconde saison de treize épisodes.

Bilan : un très bon drama plein de justesse et de surprises. Dans la lignée de Six Feet Under.



Dirty Sexy Money fait partie de ces shows qui n'entreront jamais dans le panthéon des séries télévisées. La première saison est sympathique avec des épisodes moyens rehaussés par un casting 5 étoiles. Cela vous rappelle-t-il quelque chose ? La bonne réponse est Brothers & Sisters. Une série du même créateur, Greg Berlanti. Cependant, là où B&S réussit à jongler entre ses personnages et à se jouer des codes du soap opéra, Dirty Sexy Money souffre du syndrome "Heroes". La série a beaucoup trop de personnages et chaque épisode traite d'un nombre trop important d'intrigues. Résultat : les inégalités (d'intérêt ou de qualité) entre les intrigues finissent par produire des épisodes moyens et mitigés. Dans chaque épisode, il y a toujours une intrigue bouche-trou et sans saveur. On a envie d'utiliser l'option "avance rapide" de notre lecteur.

Bilan : Dirty Sexy Money peut encore s'améliorer et devenir un vrai soap addictif et très plaisant à regarder (à l'instar de Brothers & Sisters).



Chuck m'a surpris. Son synopsis ne me disait rien. J'ai attendu le mois de décembre pour la visionner.

Au final, j'ai pris mon pied devant une bonne partie des épisodes. Les personnages sont attachants, les intrigues divertissantes et les scènes d'action suffisamment bien réalisées pour oser la comparaison avec Alias.

Mais attention, la série n'est pas sans défauts. Ces derniers se font surtout sentir vers la fin de la saison. Tout d'abord, il y a le coté parfois redondant des intrigues (un épisode = un méchant = une mission). Ensuite, il y a la personnalité un brin agaçante du personnage principal, Chuck. Il est toujours en train de se lamenter, de jouer le novice. Au bout de dix épisodes, ça devient embêtant.

Bilan : Chuck est une série qui peut (au mieux) demeurer sympathique et divertissante. C'est déjà pas mal.



La critique a réservé un accueil mitigé à In Treatment, adaptation américaine d'une série israélienne. Cela n'est pas très courant pour une série made in HBO.

Pour ma part, j'ai abandonné la série au bout d'une dizaine d'épisodes. Deux raisons à cela :

- Une raison pratique : le rythme de diffusion (1 épisode tous les soirs du lundi au vendredi) exigeait une grande implication du téléspectateur.

- Une raison artistique : j'ai trouvé la série assez peu réaliste dans la place trop active accordée au psy et dans la multiplication des rebondissements racoleurs.

Bilan : je sais que certains ont beaucoup aimé la série mais ce n'est pas mon cas (et d'une partie de la critique). In Treatment a monopolisé l'antenne de ma chaîne préférée durant plusieurs semaines. Heureusement, l'audience n'a pas été au rendez-vous et il est peu probable que le show obtienne une seconde saison.

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